La ciotat 24 octobre 2010
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La ciotat 24 octobre 2010
La fête de La Ciotat concerne la reconstitution d'un événement historique ayant marqué la Provence: la peste de 1720
Petit rappel historique.
La peste est un fléau bien connu de la période médiévale. Elle est de deux types, avec le même bacille, de son petit nom "Yersinia pestis", mais de plusieurs formes: pneumonique ou bubonique. C'est cette dernière qui est plus connue sous le nom de "peste noire". Arrivée dans l'occident dès le XIIème siècle, elle a surtout décimée près de la moitié de la population française lors d'un épisode débutant en 1348, pour se finir en 1352. Des épisodes infectieux vont encore être présent, mais de façon plus ponctuel ensuite, avant une rechute cette fameuse année de 1720.
Marseille commerce avec "la barbarie" (le Maghreb) et "les échelles du levant" (la Palestine). C'est un port de commerce florissant et très riche. Le Grand-Saint-Antoine est un bateau en provenance du levant avec une cargaison de balles de coton et de soieries qui accoste le 25 mai 1720. Des cas de peste sont déclarés à bord, avec plusieurs personnes décédées. Comme il est d'usage, une quarantaine stricte des passagers et de la marchandise est alors mise en place. Malheureusement, la cargaison est propriété du premier échevin de Marseille (une sorte de maire pour les non-initiés), et il souhaite la récupérer au plus vite. Un peu trop vite pour la ville, qui déclare ces premiers cas le 1er juin 1720. D'aout à septembre il meurt environs 1000 personnes par jour, et les décès s'élèveront au total à presque 40 000 sur 80 à 90 000 habitants. Elle touchera la Provence où elle décime encore entre 90 000 et 120 000 individus sur une population de 400 000 habitants environ.
La ville de La Ciotat vas instauré une quarantaine stricte, avec la participation de tous les habitants (les femmes s'y sont mises aussi), ce qui lui permettra d'être totalement épargnée par ce fléau, et d'aider tous le reste de la Provence à survivre. En effet, aucun bateau ne voulais commercer avec des ports infestés, et c'est donc La Ciotat qui va devenir le grenier à blé de toute la région... et donc permettre aux gens de survivre! (c'est bien beau d'échapper à la maladie, mais si c'est pour mourir de faim)
Je vous entends arrivés d'ici avec vos gros sabots: "c'est hors période!". Certes, mais je voulais vous faire partager ce bon moment que j'ai passé, avec des gens intéressant et dans une bonne ambiance communicative.
Pour commencer donc, un petit aperçus de l'humour qui règne sur cette fête
la pénurie d'essence était passée par là... et vu le temps que l'on avait, je vous jure que on avait déjà assez d'eau sur la tête!!
on avais aussi des bonnes sœurs très...entreprenantes...
des pirates un peu chochottes
et un sens certain des affaires
et des choses...pas très histo!!
mais mais mais...mais c'est un cubi!!! et puis alors la séparation de l'église et de l'état hein...
voila pour le premier épisode!
La prochaine fois vous aurez droit à des photos plus sérieuses, avec une séance d'épouillage, une attaque de pirates, des nobles en goguette, des lavandières qui travaillent, des pécheurs qui mangent, de la musique et des épées!!
votre humble reporter en provenance direct du pays où l'on a l'impression d'habiter avec des ch'ti qui ont manger des cigales... moi!
Petit rappel historique.
La peste est un fléau bien connu de la période médiévale. Elle est de deux types, avec le même bacille, de son petit nom "Yersinia pestis", mais de plusieurs formes: pneumonique ou bubonique. C'est cette dernière qui est plus connue sous le nom de "peste noire". Arrivée dans l'occident dès le XIIème siècle, elle a surtout décimée près de la moitié de la population française lors d'un épisode débutant en 1348, pour se finir en 1352. Des épisodes infectieux vont encore être présent, mais de façon plus ponctuel ensuite, avant une rechute cette fameuse année de 1720.
Marseille commerce avec "la barbarie" (le Maghreb) et "les échelles du levant" (la Palestine). C'est un port de commerce florissant et très riche. Le Grand-Saint-Antoine est un bateau en provenance du levant avec une cargaison de balles de coton et de soieries qui accoste le 25 mai 1720. Des cas de peste sont déclarés à bord, avec plusieurs personnes décédées. Comme il est d'usage, une quarantaine stricte des passagers et de la marchandise est alors mise en place. Malheureusement, la cargaison est propriété du premier échevin de Marseille (une sorte de maire pour les non-initiés), et il souhaite la récupérer au plus vite. Un peu trop vite pour la ville, qui déclare ces premiers cas le 1er juin 1720. D'aout à septembre il meurt environs 1000 personnes par jour, et les décès s'élèveront au total à presque 40 000 sur 80 à 90 000 habitants. Elle touchera la Provence où elle décime encore entre 90 000 et 120 000 individus sur une population de 400 000 habitants environ.
La ville de La Ciotat vas instauré une quarantaine stricte, avec la participation de tous les habitants (les femmes s'y sont mises aussi), ce qui lui permettra d'être totalement épargnée par ce fléau, et d'aider tous le reste de la Provence à survivre. En effet, aucun bateau ne voulais commercer avec des ports infestés, et c'est donc La Ciotat qui va devenir le grenier à blé de toute la région... et donc permettre aux gens de survivre! (c'est bien beau d'échapper à la maladie, mais si c'est pour mourir de faim)
Je vous entends arrivés d'ici avec vos gros sabots: "c'est hors période!". Certes, mais je voulais vous faire partager ce bon moment que j'ai passé, avec des gens intéressant et dans une bonne ambiance communicative.
Pour commencer donc, un petit aperçus de l'humour qui règne sur cette fête
la pénurie d'essence était passée par là... et vu le temps que l'on avait, je vous jure que on avait déjà assez d'eau sur la tête!!
on avais aussi des bonnes sœurs très...entreprenantes...
des pirates un peu chochottes
et un sens certain des affaires
et des choses...pas très histo!!
mais mais mais...mais c'est un cubi!!! et puis alors la séparation de l'église et de l'état hein...
voila pour le premier épisode!
La prochaine fois vous aurez droit à des photos plus sérieuses, avec une séance d'épouillage, une attaque de pirates, des nobles en goguette, des lavandières qui travaillent, des pécheurs qui mangent, de la musique et des épées!!
votre humble reporter en provenance direct du pays où l'on a l'impression d'habiter avec des ch'ti qui ont manger des cigales... moi!
Mathilde- Messages : 67
Date d'inscription : 20/04/2010
Age : 35
Localisation : quelque part entre mars et venus
Re: La ciotat 24 octobre 2010
C'est pas la période, mais le reportage est super!!!!! Tu as fait un bon rappel sur la peste!!!+1 !!!!!
Tourzed- Messages : 24
Date d'inscription : 07/11/2010
la suite: musique, balade de noble et un allemand qui n'a pas froid aux yeux!
Un des maitre mot de cette fête est la musique. Et il y en avait beaucoup de dimanche, pour réchauffer les passants et les participants de la fête! Une troupe italienne pour commencer, qui nous a fait profiter de ses performances sur des sons du XVI-XVIIème
Ensuite, les pécheurs s'y sont mis aussi, en invitant tout le monde à danser.
Et un groupe (de tête c'étais aussi des italiens) a mis l'ambiance pendant toute l'après midi quasi non stop, en enchainant des compositions perso bien sympa.
Cette fête se déroule depuis maintenant plusieurs années, et ça se voit! Une manne financière pour cette ville hors saison touristique, alors tout le monde s'y met. En plus, ça permet aux dignitaires du coin de se montrer..
Et malgré le temps (averses, deux pauvres rayons de soleil et une nouvelle grosse averse) les pirates n'ont pas bouder leur réputation! et les allemands non plus. (non non, vous ne rêvez pas, il étais bel et bien dans l'eau!!)
Ensuite, les pécheurs s'y sont mis aussi, en invitant tout le monde à danser.
Et un groupe (de tête c'étais aussi des italiens) a mis l'ambiance pendant toute l'après midi quasi non stop, en enchainant des compositions perso bien sympa.
Cette fête se déroule depuis maintenant plusieurs années, et ça se voit! Une manne financière pour cette ville hors saison touristique, alors tout le monde s'y met. En plus, ça permet aux dignitaires du coin de se montrer..
Et malgré le temps (averses, deux pauvres rayons de soleil et une nouvelle grosse averse) les pirates n'ont pas bouder leur réputation! et les allemands non plus. (non non, vous ne rêvez pas, il étais bel et bien dans l'eau!!)
Mathilde- Messages : 67
Date d'inscription : 20/04/2010
Age : 35
Localisation : quelque part entre mars et venus
les exposants
Voici une petite présentation de certains des exposants présents. (J'ai d'ailleurs appris que j'avais également rencontrer Maitre Pommerolle, oui oui, l'ancien maitre d'arme de notre cher président greg! Avec qui j'ai discuter de frape de monnaies et du concept d"historiquement plausible"...sans savoir qui il était!!!)
Voici donc une lavandière toute petiote toute mignonne qui faisait bien son travail.
On a eu des démonstrations de calligraphie et de tresse de cordes:
Ainsi qu'une démonstration de souffleur sur verre (en plein air!), qui arrivais donc à avoir un four extérieur et démontable capable de monter à une température suffisante. Malheureusement vu le monde, je n'ai pu le prendre en photo. Mais c'étais impressionnant.
Et un simple vendeur, celui de la "pisse d'anis" et de la pendaison à 10 écus, qui vit les fêtes à fond, et à qui on peut rendre honneur au moins pour le maquillage
J'ai également rencontré une dame spécialiste du tissage toute période: de la préhistoire à la période contemporaine. Elle est aussi pro de gallons, et nous avons pu échanger 2-3 techniques. Entre autre sur la broderie de série: lors des prémices du développement de la mode certains motifs étaient fréquemment représentés. Selon les époques griffon, bouton de roses... Lorsqu'une dame ou un gentilhomme trouvait un motif à son gout sur la tenue de ses amis, la brodeuse devait pouvoir le reproduire. Le processus était simple: dessin a la pointe de plomb sur un parchemin, puis on perce le dessin afin qu'il serve de pochoir. Certain auteurs pensaient que l'on utilisait de la farine pour faire le transfert, mais il semble plus probable qu'ils utilisaient de la craie (ou du calcaire/bredanne)
Elle avais d'ailleurs un très beau métier ( si ça vous donne des idées les bricoleurs, j'ai plein de modèle pour que je puisse vous galonner de la tête au pied )
Voici donc une lavandière toute petiote toute mignonne qui faisait bien son travail.
On a eu des démonstrations de calligraphie et de tresse de cordes:
Ainsi qu'une démonstration de souffleur sur verre (en plein air!), qui arrivais donc à avoir un four extérieur et démontable capable de monter à une température suffisante. Malheureusement vu le monde, je n'ai pu le prendre en photo. Mais c'étais impressionnant.
Et un simple vendeur, celui de la "pisse d'anis" et de la pendaison à 10 écus, qui vit les fêtes à fond, et à qui on peut rendre honneur au moins pour le maquillage
J'ai également rencontré une dame spécialiste du tissage toute période: de la préhistoire à la période contemporaine. Elle est aussi pro de gallons, et nous avons pu échanger 2-3 techniques. Entre autre sur la broderie de série: lors des prémices du développement de la mode certains motifs étaient fréquemment représentés. Selon les époques griffon, bouton de roses... Lorsqu'une dame ou un gentilhomme trouvait un motif à son gout sur la tenue de ses amis, la brodeuse devait pouvoir le reproduire. Le processus était simple: dessin a la pointe de plomb sur un parchemin, puis on perce le dessin afin qu'il serve de pochoir. Certain auteurs pensaient que l'on utilisait de la farine pour faire le transfert, mais il semble plus probable qu'ils utilisaient de la craie (ou du calcaire/bredanne)
Elle avais d'ailleurs un très beau métier ( si ça vous donne des idées les bricoleurs, j'ai plein de modèle pour que je puisse vous galonner de la tête au pied )
Mathilde- Messages : 67
Date d'inscription : 20/04/2010
Age : 35
Localisation : quelque part entre mars et venus
Re: La ciotat 24 octobre 2010
Très belles photos (avec une préférence pour la première. série et une mention spéciale au cubi de rosé dans le tonneau), si tu les a toutes prises à la volée tu as fais du bon boulot. Les autres sont très bien aussi. Apparemment, les périodes représentées étaient assez larges.
Je pensais que la "pisse d'âne" était une expression et non pas une marque... Mais la pisse d'Anne, misère...
Je pensais que la "pisse d'âne" était une expression et non pas une marque... Mais la pisse d'Anne, misère...
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